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Brain Rot : le mot clé auquel vous ne pouvez avoir échappé en 2024.

Brain rot. Deux petits mots pour décrire une catastrophe cérébrale qui s’infiltre insidieusement dans nos vies professionnelles. Élu Oxford Word of the Year 2024, le terme désigne la « détérioration supposée de l’état mental ou intellectuel due à une consommation excessive de contenu trivial ».
Traduction simple : trop de TikToks, trop de memes, et bien trop d’emails avec « FYI » qui finissent en thread interminable sur Outlook.

Des origines pas si modernes

Le terme n’a rien de neuf. Henry David Thoreau, auteur et philosophe américain, l’utilisait déjà en 1854 pour critiquer la « décadence intellectuelle » des Anglais, bien avant que les Gen Z n’en fassent un cri de ralliement ironique pour leurs heures perdues sur Reddit ou YouTube Shorts.

En 2024, l’expression explose. Selon l’Oxford English Dictionary, l’utilisation de brain rot a augmenté de 230 % par rapport à 2023. Une hausse fulgurante qui nous pousserait à réfléchir… si nous n’étions pas trop occupés à planifier des séances de team building sur Teams ou à décoder les derniers mèmes sur « The Rizzler ».

Les symptômes au travail : êtes-vous concerné ?

  • Scrollite aiguë :
    Vous ouvrez Slack pour vérifier une tâche urgente. Dix minutes plus tard, vous êtes captivé(e) par une vidéo de chien déguisé en banane, partagée dans le canal « Humour du lundi ».
  • Attention hachée :
    Vous entamez un rapport crucial. Une notification Outlook surgit : « Peux-tu valider ce point rapidement ? » Quarante minutes plus tard, vous êtes englué(e) dans des réponses à des emails sans lien avec votre travail initial.
  • L’épuisement digital :
    La journée s’achève. Votre cerveau est réduit à l’état de purée, et votre To-Do list est plus longue qu’au début de la journée. Mais au moins, vous avez découvert que TikTok prédit désormais les modes capillaires de 2025.

Un impact RH à la hauteur du problème

  1. Des pertes d’attention plus que coûteuses :
    Selon l’Université de Californie, il faut en moyenne 23 minutes pour se reconcentrer après une interruption. Imaginez des équipes recevant des notifications toutes les 5 minutes – autant dire que personne ne travaille vraiment.
  2. Burn-out numérique :
    Un rapport Deloitte indique que 77 % des employés ressentent une surcharge cognitive liée aux outils numériques. La multiplication des plateformes collaboratives aggrave le problème au lieu de le résoudre.
  3. L’email apocalypse :
    En 2023, un employé envoyait et recevait en moyenne 121 emails par jour (source : Radicati Group). Un audit mené par une entreprise britannique a révélé que seulement 14 % de ces emails nécessitaient une action concrète.

Quelques solutions simples à mettre en place dès le 2 janvier

  • Moins, c’est plus :
    Instaurer des plages de « deep work » sans notifications Slack, Teams ou Outlook. Silence, productivité, et une touche de bonheur. Figma organise des journées de « deep work » où aucune communication interne n’est autorisée, et enregistre une hausse de 25 % de la productivité individuelle.
  • Pause cerveau :
    Certaines entreprises désactivent leurs serveurs de messagerie après 18h. Mais pourquoi s’arrêter là ? Une journée entière sans email pourrait libérer du temps pour de véritables interactions.
  • Prendre le temps de la réflexion :
    Adoptez des journées « slow work » : pas de multitâche, pas de réunions inutiles, juste des priorités claires.

Et pourquoi ne pas allez plus loin

  1. Deloitte a introduit des semaines « no meeting » chaque trimestre, réduisant de 30 % la fatigue liée aux réunions inutiles.
  2. Unilever expérimente des « digital detox weeks » dans certains départements, supprimant les outils numériques pour favoriser les échanges en personne.

Sources :

  • Université de Californie – Étude sur les distractions numériques
  • Deloitte – Rapport sur la surcharge cognitive (2023)
  • Oxford English Dictionary – « Word of the Year » Analysis
  • Radicati Group – Email Statistics Report (2023)
  • Étude interne Figma sur le deep work (2022)
  • Volkswagen – Politique de messagerie post-travail (2021)
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